Alors que les levées de fonds continuent de croître, que les deux tiers des jeunes rêvent de devenir entrepreneurs, que les politiques rêvent de construire une « start-up nation », que de riches entrepreneurs installent des incubateurs géants dans des anciens entrepôts ferroviaires, un livre lance un pavé dans la mare du politiquement correct et présente une analyse intransigeante de cette nouveau graal appelé « start-up ».
Startup, arrêtons la mascarade
« START-UP, ARRÊTONS LA MASCARADE », met en exergue les dysfonctionnements du système actuel, qui finance et souvent subventionne des entreprises, qui créent, en définitive, peu d’innovations réelles, peu d’emplois, et dont la durée de vie n’excède pas trois ans.

Mais ce livre ne se limite pas à une simple dénonciation, il présente aussi plusieurs solutions concrètes pour que les start-ups deviennent les piliers plus responsables de l’économie de demain. Un état des lieux sans concession – Le prisme de l’argent vs celui de l’utilité
Les auteurs dressent un état des lieux lucide de l’accompagnement et du financement des start-up à la française : un état des lieux d’autant plus précis et argumenté, qu’ils ont eux-mêmes été des acteurs de l’accompagnement entrepreneurial pendant plusieurs années.
Initialement, les start-ups devaient révolutionner le monde, elles ont surtout créé des constructions capitalistes fragiles. Une combinaison de facteurs expliquent l’engouement pour cette « nouvelle utopie économique et sociale » : l’émergence d’une société de consommation ultra-individualisée, la révolution numérique et l’afflux massif de capitaux, couplés à une frénésie médiatique pour la figure du « start-uper », élevé au rang de quasi-prophète. A partir des années 2010, la création d’une start-up numérique ne coûte presque rien car la technologie est presque gratuite et l’argent facilement disponible car l’après-crise de 2008 a mis sur le marché financier des capitaux en abondance.
« START-UP, ARRÊTONS LA MASCARADE », met en exergue les dysfonctionnements du système actuel, qui finance et souvent subventionne des entreprises, qui créent, en définitive, peu d’innovations réelles, peu d’emplois, et dont la durée de vie n’excède pas trois ans. Mais ce livre ne se limite pas à une simple dénonciation, il présente aussi plusieurs solutions concrètes pour que les start-ups deviennent les piliers plus responsables de l’économie de demain.
« START-UP, ARRÊTONS LA MASCARADE », met en exergue les dysfonctionnements du système actuel, qui finance et souvent subventionne des entreprises, qui créent, en définitive, peu d’innovations réelles, peu d’emplois, et dont la durée de vie n’excède pas trois ans.
Mais ce livre ne se limite pas à une simple dénonciation, il présente aussi plusieurs solutions concrètes pour que les start-ups deviennent les piliers plus responsables de l’économie de demain.
Un état des lieux sans concession – Le prisme de l’argent vs celui de l’utilité
Les auteurs dressent un état des lieux lucide de l’accompagnement et du financement des start-up à la française : un état des lieux d’autant plus précis et argumenté, qu’ils ont eux-mêmes été des acteurs de l’accompagnement entrepreneurial pendant plusieurs années.
Initialement, les start-ups devaient révolutionner le monde, elles ont surtout créé des constructions capitalistes fragiles. Une combinaison de facteurs expliquent l’engouement pour cette « nouvelle utopie économique et sociale » : l’émergence d’une société de consommation ultra-individualisée, la révolution numérique et l’afflux massif de capitaux, couplés à une frénésie médiatique pour la figure du « start-uper », élevé au rang de quasi-prophète. A partir des années 2010, la création d’une start-up numérique ne coûte presque rien car la technologie est presque gratuite et l’argent facilement disponible car l’après-crise de 2008 a mis sur le marché financier des capitaux en abondance.
Le problème est que nous nous concentrons trop sur le financement des startups alors que la raison pousserait à financer plutôt des projets. La majorité des start-ups se contentent d’aligner les prouesses digitales, plus proches d’un « solutionisme numérique » que de la véritable invention, celle qui apporte de réels nouveaux usages. En conséquence, peu de résultats convaincants, peu d’emplois créés, très peu de réalisations concrètes.
Comment est-ce qu’on est arrivés là ?
Du côté des entrepreneurs, l’erreur est souvent de tout voir du point de vue du profit, du rendement. Aujourd’hui, un grand nombre de projets d’entrepreneurs ne sont pas visibles car ils ne collectent pas de fonds, alors qu’ils proposent des solutions originales et parfois disruptives. Problème, tout le monde n’est pas un entrepreneur !
Tout le monde n’est pas entrepreneur
L’enthousiasme autour du modèle « start-up » pose la question des fondamentaux marketing autour du client et de ses besoins : Le produit ou service proposé génère-t-il de la valeur pour le client ? Pas toujours sûr !
42% des entreprises qui plantent, échouent parce qu’elles ne répondent pas à un besoin, lit-on dans une étude du French Tech. Et 17% parce qu’elles n’étaient pas « user-friendly » . Les entrepreneurs se font plaisir avant de penser à l’intérêt de leurs clients.
Dans le livre, nous découvrons l’histoire d’un jeune entrepreneur fictif, Tom, qui va « planter » sa start-up. Son réseau social pour les personnes âgées ne décolle pas, et les auteurs soulignent toutes les erreurs que le start-uper commet au cours de l’aventure. Si certaines relèvent de sa responsabilité, le livre montre que les autres s’expliquent par le fonctionnement du système, notamment en termes de financement et d’accompagnement. En participant à des compétitions de start-up, Tom croit à tort avoir le bon produit, comme si l’opinion d’un microcosme de Business Angels garantissait le succès de son entreprise. Les auteurs osent même la provocation en suggérant que ces compétitions servent parfois plus les intérêts de leurs organisateurs que des participants.
Profitabilité intégrale – pour un écosystème favorable à l’émergence de start-up durables
Dans la dernière partie du livre, les auteurs proposent des pistes pragmatiques et bien documentées, pour l’émergence d’un écosystème favorable à l’entrepreneuriat et la constitution d’un terreau fertile à la croissance des jeunes pouces. Un écosystème où chacun contribue selon sa vraie compétence de spécialiste, de technicien, de connaisseur des besoins, de communication …
Dans « profitabilité » , il y a un profit. Le profit c’est générer toujours plus. La croissance infinie n’existe qu’au prix de l’utilisation irresponsable des ressources naturelles. Le livre propose un certain nombre de changements concrets : d’abord juridiques, avec la transformation des incubateurs en sociétés d’intérêt collectif pour que chacun soit associé et donc responsable du projet ; Institutionnels ensuite, avec la mise en place d’instances collégiales pour contribuer à la programmation des enjeux économiques; méthodologique enfin, pour former les membres de l’éco-système aux vertus de l’intelligence collective.
Le principe ? Mettre la technologie au service du progrès social, économique et écologique. Pour cela, les start-up pourraient chercher à produire moins tout en augmentant la qualité des services à leurs clients et leurs marges, prendre en compte l’intérêt général et croitre sans laisser de trace pour la planète. Le livre cite plusieurs exemples d’entreprises déjà performantes dans les secteurs de la consommation collaborative, de l’économie sociale et solidaire et de l’économie circulaire (La Ruche qui dit Oui, Les Talents d’Alphonse, Maximum, Enercoop…).
« Les grands start-upers des années 1990 disaient qu’ils allaient changer le monde, alors revenons à ce mantra, et changeons-le ! ».
Ce livre devrait fasciner les développeurs économiques, les élus ainsi que les start-upers qui ont tout à gagner à comprendre le fonctionnement de l’accompagnement des jeunes pousses. Ça tombe bien, les générations Y et Z sont en quête de sens, et mettent davantage l’accent sur l’intérêt de leur travail, sa portée, son utilité que sur le salaire.
Pourquoi ne pas « viser la création d’une société de contribution non prédatrice » ? Ce livre a le mérite de cibler concrètement les dérives de certaines start-ups, incubateurs ou pouvoirs publics tout en proposant des pistes pour aller vers un modèle plus juste et plus responsable.